La définition de la résilience :
« La capacité à réussir à vivre,
à se développer positivement, de manière socialement
acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité
qui comportent normalement le risque grave d’une issue négative
»
Il considère avant tout que la résilience est une capacité,
donc mesurable et qui peut être activée, de plus par
son interaction avec l’environnement, elle se construit.
Le concept de résilience est basé sur deux dimensions
:
s La résistance à la destruction, la capacité
de protéger son intégrité sous de fortes pressions
s La capacité de se reconstruire, de créer une vie digne
d’être vécue en dépit des circonstances
adverses.
Vanistendael, toujours, décrit les aspects suivants :
1) La résilience peut se manifester
dans les situations où existe un risque important dû
à une accumulation de facteurs de stress et de tensions.
2) La résilience peut se manifester
aussi lorsque la personne est capable de conserver des aptitudes dans
le danger et de poursuivre une croissance harmonieuse
La résilience peut apparaître lorsqu’il y a guérison
d’un ou plusieurs traumatismes et réussite par la suite.
|
Les facteurs de résilience sont nombreux
et reposent sur des éléments tels que
> Des réseaux d’aide sociale
> La capacité de trouver un sens à la vie
> Des aptitudes et le sentiment de trouver un sens à
sa vie
> L’amour propre
> L’humour
F. Cyrulnik
Selon lui, 3 axes vont déterminer ce processus de
résilience :
1) l’acquisition, l’imprégnation
dans la mémoire des ressources internes qui se développent
dès les premiers mois de la vie : l’enfant apprend
un style affectif, l’attachement sécure, à
son insu sans que ce soit non plus du ressort de l’inconscient
freudien, il acquiert aussi le goût des autres. Ce sont
toutes ces ressources qui font la capacité affective
de l’enfant, sa capacité à aller vers
l’autre (et ce sont dans ces ressources que l’enfant
puisera en situation d’épreuve) |
|
2) Le traumatisme
La structure du traumatisme, sa signification dans un contexte.
Ce terme de traumatisme peut paraître fort, mais il n’y
a pas de barème : son intensité sera intrinsèquement
liée à l’individu, ce qu’il est et un contexte.
Ce qui n’est qu’une épreuve banale pour certains
est un traumatisme lourd pour d’autres.
3)La structure et l’environnement
de la personne « traumatisée » (structure sécurisante
ou pas).
Ces chercheurs américains travaillent depuis
plus d’une dizaine d’années sur la résilience
et parlent même de plusieurs résiliences. Ils en développent
7 aspects fondamentaux :
1) Prise de conscience
: capacité à identifier le problème, ses sources,
et chercher les solutions
2). L’indépendance : capacité
à établir des limites entre soi-même et les autres
3) Le développement de relations
satisfaisantes avec les autres
4) L’initiative qui permet de se
maîtriser et de maîtriser son environnement
5) La créativité, qui permet
de penser autrement, d’oublier la souffrance (refuge)
6) L’humour (pour diminuer la tension)
7) L’éthique, qui guide l’action
|